La folie de l'orthophonie

Quand j'ai appris que j'étais rappelée pour l'oral de Besançon, mais que, très honnêtement...

Ma tête quand j'ai appris qu'à l'entretien oral de Nantes, le jury gribouille sur nos photos d'identité

quand on est pas coiffé pareil que sur la photo.

Et là, au moment où tu ne t'y attends pas, tu reçois les résultats de Tours : tu découvres ta note de résumé-discussion : 5,5/20 (note éliminatoire si < à 6...). Tu te demandes ensuite à quoi t'ont servi tes deux ans d'hypokhâgne/khâgne suivis de ton année de prépa ortho. Tu hallucines. C'est normal. Tout va bien.

Quand les résultats d'Amiens tombent mais que tu as été recalé(e) à Amiens

et que tu attends depuis plus d'un mois les résultats d'admission de Montpellier.

(image là : http://susplugas.tumblr.com/post/27323774430/boite-de-deception-2005-light-box-26-x-126-x)

Là, c'est moi quand j'attends les résultats de l'admissibilité de Bordeaux et de l'admission de Montpellier.

Lyon : ajournée

Lille : ajournée

C'est...déprimant ? Oui, quand même ! Enfin, je ne suis pas à plaindre : j'ai encore ma chance dans d'autres villes de Province et c'est peut-être mieux comme ça en fin de compte. Quand tes profs de prépa te font comprendre que si tu n'as pas de concours, ils vont manger leur chapeau, c'est remotivant. Il faut que je reste concentrée. J'attends. Encore. Mails, courriers, sites, forums.

Et j'ai ça dans la tête : http://www.youtube.com/watch?v=MpNVGts7NKM

"Quitter Paris, même pour de faux."

À la revoyure !

(image trouvée là : http://weheartit.com/entry/9211117)

"Voler de ses propres ailes". Quand on n'est pas un oiseau, ça semble difficile. Pourtant, l'année prochaine, il va falloir décoller. Partir pour 5 ans. Partir où ? C'est là que réside tout le problème. Se dire : "Je ne sais aboslument pas où je vais atterrir... Oups !". Des turbulences. J'ai encore pas mal de temps avant d'aller dévaliser Ikea pour combler les vides d'un hypothétique studio.

À la revoyure !

[ Mes proches voulaient se débarasser de mes playmobiles, mais je n'ai jamais voulu. J'ai p't'être bien eu un bon pressentiment finalement : si je suis orthophoniste, on jouera avec 34 chevaux et un camping-car dans mon cabinet. ]

Je suis dans la 37ème dimension. Au moins.

Attendre. Attendre un mail, courrier, une liste sur un site internet,

un mot, un signe, n'importe quoi.

À la revoyure !

Coin coin coin.

Voilà, la folie (re)commence. Ce qu'il faut savoir tout d'abord, quand on veut se lancer en orthophonie, c'est qu'il y a 17 écoles, dans 17 villes, en France du moins. Paris, Amiens, Caen, Lille, Strasbourg, Nantes, Nancy, Marseille, Montpellier, Toulouse, Nice, Bordeaux, Tours, Lyon, Besançon, Poitiers et Limoges. L'enbarras du choix me direz-vous. Mais vous vous trompez ! Il ne s'agit pas de choisir la ville où l'on aimerait être, de se présenter au concours et..TADAM, vous êtes étudiant(e) en école d'orthophonie. Malheureusement, il faudra en baver bien plus que cela. Pour vous dire la vérité, je fais partie de celles et ceux qui, cette année, tentent les concours. J'en ai passé une dizaine. En fait, si j'ai créé ce blog c'est d'abord pour me défouler. Peut-être que, malgré tout, il servira à d'autres qui doutent, qui ont des questions, qui ne savent pas où ils mettent les pieds. Moi aussi j'ai eu des doutes. J'en ai bavé, comme tout le monde pendant les mois des concours (de Besançon le 18 décembre 2012 à Strasbourg le 15 avril 2013). Finalement, tous les moments passés à me demander, en suivant les cours d'une prépa, ce que je faisais là (okay, je me le demandais avec bien moins de tact !) m'ont guidée et confortée dans mon choix.

Après tout, il faut bien douter pour être sûr de soi, non ?

À la revoyure !

Le jour où j'ai annoncé à mes parents que je voulais être orthophoniste, ils m'ont regardée avec des yeux ronds. D'abord parce que je ne savais pas ce que je voulais faire, ensuite parce que le mot semblait être tombé du ciel. Et c'est plus ou moins vrai. Un peu comme si je m'étais réveillée un beau matin avec le mot à la bouche : orthophoniste. Je veux être orthophoniste.

Et j'étais loin, bien loin de savoir où j'allais mettre les pieds !

À la revoyure !